“Fais-le bien, et laisse dire” (proverbe suisse) – Partie 2: Chapitres 26 à 31

J’ai publié durant l’été chaque semaine 4 chapitres de la partie 1 de mon autobiographie “Fais-le bien, et laisse dire”, qui est sortie en avril 2020 aux Éditions Tabou.

Continue la lecture de mon livre en découvrant chaque semaine 6 chapitres de la partie 2.

Plonge dans l’univers captivant de mon livre “Fais-le bien, et laisse dire”:

Quand un journaliste a déclenché l’avalanche médiatique autour de ma personne en août 2014, j’ai vécu des moments très difficile. Il a amené ma vie secrète sur la place publique, alors qu’elle n’était destinée qu’à un public averti.

Pour protéger mon fils, ma famille, mes proches, j’ai décidé de faire l’autruche et de ne répondre à aucune demande d’interview pour raconter ma version des faits. C’était la seule et meilleure solution pour continuer de vivre. En même temps j’étais malheureuse durant ces années, car j’aurais eu envie de répondre à toutes ces personnes qui m’ont jugé sans me connaître et surtout défendre ma liberté d’être moi-même.

Aujourd’hui mon fils est adulte et mène sa propre vie. Cette histoire n’a plus le même impact sur lui. J’ai donc décidé d’enfin être libre et de raconter toute la vérité sur ma vie.

La première partie du livre raconte comment j’ai vécu l’histoire déclenchée par mon tweet sexy depuis ma place de travail, comment j’ai géré la situation et comment je m’en suis sortie.

La deuxième partie raconte ma vie de libertine que je mène depuis que j’ai vingt ans. J’ai déjà eu des retours des premiers lecteurs, notamment de lectrices, que certaines scènes de mes aventures que je raconte seraient trop dures, voir choquantes.

Je suis consciente que mes pratiques ne sont pas communes et peuvent interpeller. Est-ce que j’aurais dû écrire une version soft et/ou zapper certains passages ? Peut-être. Mais en même temps, cela aurait faussé mon histoire. Cela fait partie de ma personne, de ma nature. D’un côté, je suis cette employée sage, une maman poule, une femme joyeuse qui adore rire et qui ne se prend pas au sérieux, mais cela ne m’empêche pas d’avoir des fantasmes très hard et des envies qui virent dans le masochisme. J’avais justement envie de montrer ces côtés de moi et démontrer qu’être une maman douce et aimante n’empêche pas de vivre ses fantasmes sexuels. Le BDSM n’est pas uniquement réservé à des personnages d’un cercle fermé « underground».

Pour moi, défendre le droit des femmes, c’est aussi ça. Encore trop de gens ont tendance à penser que « ça ne se fait pas en tant que mère de famille ». Est-ce que les femmes perdent le droit de vivre une vie sexuelle hors norme dès le mariage ou l’accouchement ? Non, je ne le crois pas.

 – PARTIE 2 –

UNE VIE DE LIBERTINE

Chapitre 26: Vincent

Tout commence en août 1997, quelques jours avant mon 20e anniversaire, quand je rencontre Vincent au centre équestre national de Berne, où il travaille comme stagiaire, palefrenier, homme à tout faire et moi comme apprentie écuyère, en deuxième formation après mon apprentissage commercial.

À la base, Vincent vient également du domaine commercial, mais il a besoin de faire un break. Il est drôle, charmant et me fait rire. Venant de la Suisse romande, je trouve son personnage exotique. Il me fascine, moi qui débarque à Berne, la capitale de la Suisse, en provenance d’un petit village suisse alémanique.

Un jour, il organise dans l’ancienne sellerie une de ses nombreuses petites fêtes pour les employés du centre équestre. Vincent a toujours été plutôt fêtard pendant son break dans le centre équestre et a su mettre une ambiance formidable entre les employés du centre. À cette fête-là, tard dans la nuit, je me retrouve seule avec Vincent, assis sur un banc devant la sellerie, en buvant de la tequila. C’est marrant de boire de la tequila cul sec avec du sel sur la main. Nous rigolons, discutons et faisons connaissance jusqu’à la fin de la nuit. Il me propose ensuite de me ramener chez moi en tout bien tout honneur. Il me laisse en bas de mon immeuble et ne monte même pas à mon appartement. Il joue au gentleman.

Le lendemain matin, je trouve une carte dans ma boîte à lettres. Une carte faite maison avec une fleur dessinée et les mots « une fleur rien que pour toi ». Trop mignon. Elle n’est pas signée, mais j’ai un gros doute sur l’expéditeur.

Un peu plus tard, en arrivant dans la cafétéria du centre équestre, je l’aperçois, déjà assis à une des longues tables, et je lui fais juste un grand sourire. Mon cœur bat fortement et j’ai le ventre plein de papillons. On passe la journée chacun de notre côté, occupés à nos tâches, mais le soir il vient me demander si je ne veux pas aller boire un verre à Berne. Bien sûr que je suis partante et je suis déjà toute nerveuse. Après une soirée dans un bistrot de la vieille ville à apprendre à se connaître, il y a un premier bisou, et quelques jours plus tard nous nous retrouvons dans son studio, et il arrive ce qui doit arriver. C’est le début de notre longue histoire. On ne se quitte plus.

Avant Vincent, je n’ai pas eu de grandes histoires avec des garçons. Je ne suis plus vierge, mais je n’ai pratiquement aucune expérience dans ce domaine. Tout ce qui m’intéresse, c’est l’équitation.

Nous emménageons rapidement ensemble. Nous vivons selon l’expression « vivre d’amour et d’eau fraîche », avec presque rien, dans un petit logement d’un grand immeuble. On dort sur un matelas de 90 cm de large posé sur le sol. Dans la salle à manger, il y a une vieille table et deux chaises que l’on a dénichées dans une grange du centre équestre, mon divan de deuxième main que m’a trouvé ma mère et une bibliothèque, un cadeau du grand-père de Vincent. Mon salaire d’apprentie est minime et Vincent ne gagne pas grand-chose lors de son break professionnel mais on s’en fiche. On est heureux et tout ce que l’on fait c’est travailler, profiter de la vie sans dépenses, nous promener, pique-niquer et surtout faire l’amour.

Dès les premiers jours, Vincent me parle librement de sexualité, comme si c’était la chose la plus normale au monde. Je n’ai jamais connu ça. D’où je viens, dans la campagne suisse allemande, on ne parle pas de ça même entre meilleures amies. C’est Vincent qui m’aide à apprendre à connaître mon corps et à me sentir bien dans ma peau, dormir et me promener nue devant lui sans gêne.

Peu de temps après notre rencontre, Vincent me parle de son ex-épouse et des rencontres libertines qu’ils ont pratiquées ensemble. Cette idée me fascine tout de suite. Malgré mon peu d’expérience dans ce domaine, cela me hante. Je trouve ces histoires incroyablement excitantes, et d’un autre côté je veux peut-être aussi prouver quelque chose à Vincent. C’est un mélange de fantasme et de défi.

Chapitre 27: Week-end révélateur

Alors que nous ne sommes ensemble que depuis quelques semaines, Vincent m’offre un séjour dans un joli village de montagne, Loèche-les-Bains. Nous profitons de chaque seconde. On marche. On se baigne dans les bains thermaux. On mange. On laisse passer le temps afin de mieux se connaître, mais surtout on aime se retrouver dans la chambre d’hôtel pour faire l’amour longuement et tendrement.

À un moment donné, allongé sur le lit, Vincent me demande soudainement s’il peut me raser la chatte. Quelle drôle d’idée. Je ne me suis jamais demandé si ça se faisait ou non. Je ne consomme pas de porno, je n’ai pas encore Internet et je ne lis même pas les questions sur le sexe dans le magazine allemand qui s’appelle « Bravo » et que tous les adolescents de la Suisse allemande connaissent habituellement. D’ailleurs aucune de mes copines ne se rase plus qu’une petite bande à gauche et à droite du bord du bikini, et souvent même pas ça. Normalement on se laisse pousser les poils car une chatte rasée aurait fait scandale dans les vestiaires des filles.

Pour ma part je n’hésite pas une seconde, car je trouve toutes les idées de Vincent grandioses et aventureuses. Où le faisons-nous ? La baignoire est probablement l’endroit le plus pratique. Je trouve ça drôle et on rigole tous les deux à ce que l’on va faire. Le passage de la lame sur ma chatte est extrêmement érotique car elle chatouille agréablement. Lentement ma chatte se découvre et cette vue avec les lèvres intérieures maintenant exposées m’excite énormément. Pour la première fois, je vois à quoi ressemble vraiment mon sexe. La vue de la peau nue et lisse ainsi que de mes lèvres intérieures saillantes fait monter une vague chaude entre mes jambes et me mouille. Vincent met la lame de rasoir de côté et me caresse. Je frissonne. Quand il me tire sur le lit et laisse glisser sa langue sur mon clitoris, j’explose en un rien de temps. Pour la première fois, je me sens belle et propre au niveau de ma chatte. C’est presque indescriptible comme situation.

Vincent ne s’arrête pas là. Dans la chambre d’hôtel, il me dévoile les pratiques qu’il a faites avec son ex-femme et son désir d’essayer avec moi une pénétration anale. Cette idée me rend dingue. Je n’ai jamais réfléchi à ça. Je ne savais même pas que l’on pouvait faire une chose pareille. Je suis tout feu tout flamme, sans savoir à quoi m’attendre. C’est juste le fait de faire quelque chose d’encore inédit ou de scandaleux pour moi. Le lendemain nous allons faire un tour dans le petit magasin du village et on achète de la vaseline, qui nous servira de lubrifiant.

Le soir venu, le grand moment arrive. Vincent me caresse, fait un super cunnilingus sur ma chatte fraîchement lisse et sensible. Petit à petit ses doigts glissent plus profondément et massent mes fesses, la peau tendre autour de mon anus. Je ressens des picotements de plaisir partout.

Tourne-toi sur le ventre, me murmure Vincent à l’oreille.

Il n’arrête pas de me pétrir les fesses et de me caresser l’anus. Je profite de cette situation sans me poser de questions. Le cul en tant que zone érotique ne m’est vraiment pas connu jusqu’à présent. Ai-je déjà dit que mon cerveau ne fonctionne pas à ce moment-là ? Je fonds et je ne suis qu’une éponge qui aspire chaque sensation. Les frissons et picotements vont jusqu’au bout de mes orteils et même sous le cuir chevelu.

Quand Vincent met de la vaseline sur son doigt et laisse glisser le bout du doigt dans mon anus, je trouve cela un peu étrange, mais pas désagréable. Il met un second doigt dans l’anus et me bouge le cul. C’est surtout inhabituel comme sentiment. Je ne pourrais pas dire si c’est bon ou bizarre. Il sort ses doigts et essaie de laisser glisser sa queue. Il entre sans problème et se déplace très lentement. Mon cul s’ouvre comme par magie. Malgré le sentiment étrange, ça m’excite qu’il fasse ça. Il ne reste pas très longtemps dans mon anus, puis passe dans mon vagin où il m’amène à l’orgasme en quelques instants.

C’est un sacré séjour, qui marque le début de toute notre histoire car nous parlons tellement ouvertement de tout, de nos fantasmes. Je suis rentrée avec la chatte rasée que je vais garder ainsi jusqu’à aujourd’hui, et j’ai eu ma première pénétration anale. Ce week-end me fait découvrir les prémices de ma sexualité sans limites.

Avant de connaître Vincent je n’ai jamais eu de fantasmes. Ma vie se résumait à l’école et aux chevaux, mais parler de sexe avec Vincent est si naturel, drôle et devient addictif. Il me semble que c’était toujours présent en moi et que quelqu’un devait simplement éveiller ce sentiment.

Chapitre 28: Internet

En 1997, c’est le début d’Internet. Vincent a toujours été intéressé pas les techniques modernes. On s’abonne rapidement à Internet quelques semaines après notre rencontre. Vincent déniche un vieil ordinateur et l’installe tout de suite. Je crois que la première chose qu’il fait, c’est de chercher des petites annonces coquines. Il est clair sur le sujet. Comme il adorait ça avec sa partenaire précédente, il désire me le faire découvrir, surtout que je suis partante.

Pour les contacts, il nous faut une adresse mail neutre. Pendant que l’on réfléchit à des pseudonymes tous pas très originaux, un de nos deux chats, que nous venons d’adopter, vient nous tenir compagnie. Il s’appelle Lafouine.

Et si on prenait Lafouine comme adresse mail ? suggère Vincent.

C’est adopté. Si on avait su à ce moment-là que le nom de notre petite boule de poils ne nous quittera plus jamais.

Chapitre 29: Premières rencontres

En février 1998, nous faisons notre toute première rencontre. Un homme seul vient chez nous. Il est plutôt bof, très timide et il ne se passe pas grand-chose sauf des discussions interminables autour d’un apéro. Malgré ça, cette rencontre m’excite énormément. Rien que le fait d’inviter un inconnu chez nous avec l’idée d’avoir des rapports sexuels et de parler cul avec lui est tellement incroyable que ça me rend toute folle. Il est clair que ça ne sera pas le dernier essai.

 Notre deuxième rencontre est un couple plus âgé que nous. J’ai vingt ans, Vincent vingt-huit, et le couple environ la quarantaine. C’est toujours une grande surprise de découvrir qui se trouve derrière la porte, vu que les petites annonces n’ont pas d’images à cette époque mais juste des descriptions physiques. Les photos digitales n’existent pas encore et Internet est encore très rudimentaire à ses débuts. La soirée se finit en sacrée comédie, trop incroyable pour être vraie. Nous faisons connaissance autour d’un apéro. Le couple est plutôt sympathique. On parle de tout et de rien, mais aussi d’aventures et de fantasmes érotiques. C’est déjà très aventureux de discuter de ce sujet avec des personnes que l’on ne connaît que depuis une demi-heure. Le mec encourage sa femme à boire, en nous expliquant qu’il faut qu’elle boive pour se libérer.

Bois encore un peu de vin, chérie, bois encore un verre, répète-t-il plusieurs fois.

 Madame suit son conseil, même trop bien car elle finit saoule et au lieu de se libérer, elle devient agressive et commence à faire des reproches à son mari.

De toute façon je n’ai pas envie de me retrouver ici. C’est juste pour te faire plaisir, mais quel homme qui aime sa femme la force à faire ça ? Tu es malade, tu es fou, crie-t-elle.

Monsieur veut stopper la mauvaise tournure de la situation et calmer l’effet de l’alcool. Il lui tient donc le plat de chips sous le nez en répétant maintenant sans arrêt et avec un certain désespoir.

Mange des chips, chérie, mange des chips.

Mais c’est trop tard. Elle attrape ses lunettes, les casse et sort de notre appartement comme une furie. Son mari la suit, pour revenir quelques minutes plus tard.

Ma femme est rentrée, elle a pris un taxi, mais peut-être que nous pourrions finir la soirée à trois maintenant, a-t-il le culot de nous proposer.

Je dois rajouter que madame a pris un taxi de Berne jusqu’au Jura, à environ 120 kilomètres de chez nous. Bien sûr que nous ne sommes pas d’accord qu’il reste et nous le poussons vers la sortie. En fermant la porte derrière lui, nous éclatons de rire. Quel spectacle. La phrase « mange des chips, chérie, mange des chips » a le potentiel à devenir culte, surtout que je l’utilise parfois encore aujourd’hui, vingt ans après.

Notre rencontre numéro trois est également une aventure unique. Décidément. Nous invitons chez nous, un samedi soir un couple. Elle arrive en pantalon leggings lycra très coloré, malgré une corpulence très généreuse. Je me dis juste qu’elle a quand même un sacré courage pour s’habiller ainsi. Il ne faut pas attendre longtemps avant de comprendre le but des leggings. Après les politesses d’usage autour d’un verre, c’est le standard pour commencer une soirée, le jeune homme m’explique qu’il fantasme sur les leggings en lycra.

C’est mon truc, c’est ce qui me fait bander, dit-il avant de nous faire une démonstration.

Il se met à genoux devant sa copine, lui déchire ses leggings jusqu’au milieu des cuisses, ce qui fait apparaître une chatte très poilue et il commence à la lécher. Ça va tellement vite et l’image visuelle est tellement bizarre, presque grotesque, que Vincent et moi restons d’abord perplexes avant de devoir retenir un énorme rire.

On se regarde et dans nos regards on sait tout de suite que l’on pense tous deux la même chose. Vincent explique ensuite aux deux amoureux, avant que nous nous mêlions à leurs jeux, que malheureusement ça ne joue pas pour nous et qu’on a l’impression de ne pas être exactement sur la même longueur d’onde qu’eux. Ils le prennent très bien comme si ce n’était pas la première fois qu’ils se faisaient renvoyer. Une fois le couple parti nous éclatons de rire. Ce n’est pas pour se moquer d’eux mais la situation était juste trop délirante.

Les rencontres se multiplient, pas excessivement, mais régulièrement. C’est rare qu’il se passe vraiment quelque chose de sérieux car comme dit précédemment, Internet en est à ses balbutiements et trouver des personnes sérieuses et avec de l’expérience par ce biais est compliqué au début des années 2000.

Je me souviens encore très bien du jeune couple qui nous a fait une petite crise de jalousie. Tout commence très bien. Je suis plutôt contente d’avoir une fois en face de moi des personnes de mon âge. Nous sympathisons et sommes d’accord d’aller plus loin ensemble. Nous nous déplaçons dans la chambre à coucher, et après les premiers baisers et attouchements, elle commence d’un coup à pleurer. Cela nous gêne énormément, et les deux nous quittent après avoir longuement discuté. Ils n’ont peut-être pas été assez sûrs dans leur choix du libertinage et de partage, mais on n’a jamais su davantage sur la source des larmes.

Peu importe la réussite de nos rencontres, le fait de faire connaissance de personnes que l’on ne croiserait sinon jamais dans la vie, de discuter avec des inconnus de sujets insolites, de leur sexualité, et de vivre toutes ces situations inédites, est extrêmement enrichissant. Vincent a le don de prendre tout ça comme un jeu et jamais au sérieux. C’est pour cela que je le vis très bien et que je ne me pose jamais de questions, si c’est bien ou pas bien de faire ça. On n’a jamais non plus de doutes sur notre couple et la jalousie n’est pas un sujet. Tant que nous vivons ces aventures ensemble, ces rencontres rendent notre vie sexuelle encore plus excitante, en nous nourrissant sexuellement et en faisant naître de nouveaux fantasmes.

Chapitre 30: Junior

Le fait que d’avoir un enfant n’a jamais été une priorité pour moi, je tombe enceinte à l’automne de l’année 1998. C’est Vincent qui a le désir d’avoir un enfant, et comme tout ce qui vient de lui, je trouve cette idée formidable. Toutes mes convictions de vie sans enfants partent en fumée. Je ne réfléchis pas vraiment aux conséquences sur ma vie, je suis juste heureuse.

 

À ce moment-là je suis encore en formation et le fait de ne pas avoir une situation de vie stable m’est complètement égal. De toute façon, avant d’avoir le temps d’y réfléchir davantage, je tombe enceinte dès que j’arrête la contraception. Ma famille est bien sûr choquée et a peur pour mon avenir. C’est une folie, mais en même temps la meilleure chose qui peut m’arriver. Je réussis même à finir ma formation d’écuyère malgré ma grossesse et la naissance de junior au printemps 1999. Je suis en superforme et je travaille jusqu’au terme de ma grossesse, et en reprenant même le travail juste quelques semaines après la naissance de junior. Les clientes du centre équestre dans lequel je travaille n’ont pour la plupart même pas remarqué ma grossesse, grâce à mon énergie et mon petit ventre caché sous ma veste. Vous étiez malade ? Vous avez manqué les dernières semaines, furent les réflexions entendues. Non, je viens d’accoucher. Il y a plus d’une personne qui croit que je plaisante.

Je ne suis certainement pas une très bonne mère, si jeune, mais j’adore dès le début mon petit garçon d’un amour infini. Pendant que je travaille, ma mère et ma belle-mère s’occupent à tour de rôle de mon petit prince, et en étant le premier petit-enfant des deux familles, il est très aimé et gâté partout où il va. Après la naissance, Vincent retourne dans sa profession d’origine et obtient rapidement un poste de cadre dans une grande administration.

Chapitre 31: Reprise des aventures coquines

Nous reprenons très vite nos aventures libertines car je n’ai absolument pas perdu ma libido avec l’accouchement. Nous avons eu une vie sexuelle très active jusqu’au jour avant l’accouchement et nous ne respectons bien sûr pas l’interdiction de rapports, que nous conseille le médecin après la césarienne. C’est donc presque normal que peu de temps après l’accouchement nous ayons envie de faire une rencontre.

 

Vincent invite un jeune homme à la maison. J’ai encore du lait qui sort des tétons. Nous en rigolons. C’est la première fois que l’on fait l’amour à trois pour de vrai, simplement, sans situation comique ou de panne technique. Cela me motive énormément, et cela fait du bien de recevoir des compliments d’un jeune homme, de me sentir désirée, même si à l’époque, je suis toujours très nature. Je ne porte jamais de jupe, ni de jolis dessous, ni de talons. J’accueille toujours nos invités en pantalons larges, t-shirt et pieds nus. Je ne me pose d’ailleurs jamais la question si ça peut plaire ou non. Je ne possède même pas de miroir devant lequel je pourrais me regarder entièrement ni ne me préoccupe davantage de mon image.

À suivre …

Adeline Lafouine
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1 Comment

  • Avatar
    Poli , 25/08/2023 @ 14h42

    Franchement,alors là..sur la connaissance cela me rapl Andrea,comme je l’ai connue(vous connaissez l,histoire,incroyable au sri lanka..bref..)et depuis.certa la suite n’a rien a voir bien sur..
    Par contre,l’evolution entre un matelals de 90cm et d’un king size en vacance change!!🤣..et cela est bien mérité depuis..comme quoi..mais super châpitre vraiment..encore une exception d’un super couple,qui s’assume,entre délicatesse(ouai..dsl)hard(chacuns son truc et on respecte)par contre le sourire l’acceuil,et le social,au top!!!!(bon j’attend la cuisine lààà..😉 je rigoooole rhoooooo)..ça vaaaa..
    Non mais plus sérieusement,super touchant et pour moi. UNIQUE!!!
    God the bless
    Régis,Andréa,Oskar(qui dort avec moi dur le canapé,car la miss interdit le lit..mdr)on le dresse..

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