SOS Adeline: Peut-on vraiment s’entraîner à encaisser des pratiques hard sans se blesser?
J’ai reçu la question suivante d’un lecteur:
‘Je suis assez impressionné par le fait que tu t’assures autant. Ce qui m’impressionne également c’est ta capacité à encaisser sans blessures des scènes assez hards. Moi-même adepte des godes massifs et du sexe hard avec mes partenaires, je me demande comment tu fais pour ne pas te blesser? Pratiques-tu des entraînements particuliers? Parce que là, on est plus sur du niveau sportive que sur juste une femme qui fait du missionnaire tranquille.‘
Voilà ce que je peux te partager de mon expérience.
L’ANUS EST UN MUSCLE… ET COMME TOUT MUSCLE IL PEUT S’ASSOUPLIR
On ne passe pas du jour au lendemain à des pratiques extrêmes. Tout se fait par étapes. On commence petit – avec des godes fins, des doigts, du jeu – puis on augmente progressivement le diamètre, la profondeur ou la durée. J’ai commencé à pratiquer l’anal il y a 26 ans, le fisting depuis 15 ans… mais les gros sextoys et les pratiques plus extrêmes (comme le triple ou quadruple anal) ne sont venus que plus récemment. C’est un chemin, pas une course.
ÉCOUTE, RESSENTI ET RESPECT DE SON CORPS
C’est la base de tout. La douleur n’est jamais une finalité. Elle peut parfois faire partie du jeu si elle est subtilement mêlée au plaisir… mais il faut rester dans des sensations ‘saines’. Une douleur aiguë ou qui persiste n’a pas sa place ici. On ne cherche pas à se déchirer pour impressionner qui que ce soit. Le plaisir est la boussole, toujours.
CE N’EST PAS UN CONCOURS
Chaque corps est différent. Certains sont naturellement plus souples, d’autres moins. Certains vont adorer se dilater, d’autres ne ressentiront aucun plaisir à ça. Et c’est ok. Ce qui compte, c’est de trouver ce qui fait vibrer TON corps. Il n’y a ni norme, ni objectif à atteindre.
LE LUBRIFIANT, TON MEILLEUR ALLIÉ
Peu importe la marque – ce qui compte, c’est la quantité. Il en faut beaucoup. Et parfois encore plus que ce qu’on pense. Un bon lubrifiant change tout. Il protège les muqueuses, diminue les frottements et permet une exploration en douceur.
PAS D’ENTRAINEMENT ‘À FROID’… JUSTE DU PLAISIR BIEN DOSÉ
Non, je ne fais pas d’entraînement spécifique. Je ne me force jamais à pratiquer. J’aime ces sensations, j’aime les vivre dans le bon contexte, avec les bonnes personnes. Et si un jour je ne le sens pas, je ne fais rien. Le corps a toujours le dernier mot. Je respecte ses signaux. Si je sens que quelque chose est trop, je fais une pause ou j’arrête. Il n’y a aucune honte à ça, bien au contraire.
ET LA SANTÉ DE L’ANUS DANS TOUT ÇA?
C’est une question qu’on me pose souvent: ‘Ton anus reste-t-il bien fermé?’ Oui, il fonctionne parfaitement. Aucune incontinence, aucune gêne. C’est un muscle, il se détend, il se referme. Comme pour tout le reste, à condition d’y aller en douceur, de ne pas forcer, de ne pas se blesser… il n’y a pas de raison qu’il ne ‘tienne’ pas. Si un jour j’avais le moindre doute là-dessus, je mettrais fin à cette pratique sans hésitation.
EN RÉSUMÉ?
Ce n’est ni un superpouvoir, ni un exploit. C’est juste de l’écoute, de la progressivité, du respect de soi… et beaucoup de plaisir. Rien ne doit se faire pour prouver quelque chose, tout doit se faire par envie.
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