J’ai rendez-vous avec mes amis suisses, installés depuis leur pré-retraite au Portugal. Nous nous sommes connus il y a seize ans dans le milieu libertin, mais une vraie amitié s’est tissée entre nous, bien au-delà du cadre libertin. Nos enfants se connaissent, nous avons partagé pleins de moments extraordinaires ensemble, et pas seulement dans le monde libertin.
Elle, Maîtresse L. était très active dans le milieu BDSM, en tant que Maîtresse et shibariste. Lui, JiCeV, était un photographe passionné et talentueux. Ensemble, ils ont su créer des moments forts, intenses, gravés dans la mémoire, et toujours immortalisés par les magnifiques photos de JiCeV. Un couple phare, bien connu de celles et ceux qui ont connu cette belle époque du libertinage. Je dis cette époque, car le monde libertin a bien changé depuis quelques années comme je l’ai déjà raconté dans de précédents articles de blog.
Depuis leur installation au Portugal, ils ont mis de côté leurs passions, faute d’occasions, d’entourage et de lieux propices, et surtout parce que Maîtresse pensait qu’il était l’heure de tourner la page. Pendant ce séjour au Cap d’Agde, elle a ressorti sa fameuse valise qui contient ses cordes de bondage et son matériel de BDSM. Nous en avions parlé les jours précédents, et il était prévu qu’elle renoue avec ses cordes. Je suis ravie, car cela faisait si longtemps que je n’avais plus été attachée. En ce moment je ne cherche pas de nouvelles expériences avec des Maîtres ou shibaristes, et elle fut ma dernière expérience dans ce domaine il y a déjà deux ans.
Aujourd’hui, pas de chance car je suis fatiguée de mon après-midi de collaborations mais je suis quand même impatiente pour ce moment. En arrivant dans leur location au village naturiste, je fais la connaissance de leur ami portugais, un bel homme qui loge chez eux. La communication est compliquée, car il ne parle que portugais. Maîtresse L. fait la traduction, mais nos échanges restent limités. Il demeure assez en retrait durant la soirée, non seulement à cause de la barrière de la langue, mais surtout parce qu’il n’est pas du tout intéressé par moi, il n’a d’yeux que pour la Maîtresse de maison. Tant mieux. Je suis ravie pour mon amie qui retrouve un peu de piment “libertin” dans sa vie, et cela ne lui arrive plus depuis son départ au Portugal, et je vois bien combien que cela lui fait du bien. Elle est encore plus pétillante, radieuse, et terriblement sexy que d’habitude.
Je découvre qu’elle a aussi préparé tout son matériel de BDSM, mais je mets tout de suite les choses au clair: pas de jeux SM ce soir, juste les cordes.
Après un petit apéro, je me déshabille et profite de mon passage au village naturiste pour faire quelques photos, nue, dans les coursives de Port Nature, à la vue de ceux qui le souhaitent et de ceux qui passent par hasard. C’est ça qui est magique dans le village naturiste.
Maîtresse L. craignait d’avoir perdu la main, mais son JiCeV avait raison. C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! Ses gestes sont précis, sûrs, d’une élégance naturelle. Elle me façonne un corset de cordes sur le corps nu. Nos hommes, et l’invité portugais, sont des spectateurs silencieux. L’ambiance est presque méditative.
J’adore sentir les cordes sur la peau, cette sensation d’être serrée, immobilisée. C’est infiniment sensuel. Elle me propose une suspension, comme autrefois, une suspension libre, les mains attachées au-dessus de la tête, les chevilles séparément reliées à de longues cordes, libres de bouger. Je peux jouer avec les cordes, tourner, faire le grand écart. C’est génial, j’adore ça, mais ce n’est pas de tout repos et c’est très physique. Les cordes autour des poignets et les chevilles commencent vite à serrer. Je ne tiens pas longtemps, mais suffisamment pour quelques jolies photos et pour constater que je sais encore jouer dans cette position. Quel plaisir !
À peine détachée j’ai encore envie de quelque chose de très coquin et je demande à JiCeV de me fister le cul. C’est certainement pas la manière la plus romantique de demander ça si spontanément, mais j’ai trop envie. Il n’a rien contre. C’est un grand joueur et je savais qu’il n’allait pas me refuser ce plaisir. Juste quelques minutes très intense, où je me fiste d’abord moi-même avant qu’il me fiste jusqu’à ce que je gicle et je mouille le sol. Leur copain portugais a regardé toute la scène, en mode voyeur, très intéressé par le spectacle.
Je rejoins mon amie dehors pour sa pause cigarette, et petite surprise, deux voyeurs n’ont rien manqué du spectacle à travers la grande baie vitrée de l’appartement. Ils sont sympathiques, on échange quelques mots. Je reconnais l’un deux avec qui j’ai déjà baisé hors-saison lors d’une balade sur la plage naturiste.
Les rôdeurs repartent en quête d’autres aventures, et nous rentrons pour partager un couscous take-away, des rigolades à refaire le monde et des confidences. Vers 23 heures, on se quitte en soupçonnant mon amie qu’elle finira la soirée dans les bras de son visiteur portugais, ce qu’elle me confirmera à demi-mot le lendemain.
En partant je me fais aborder dans les coursives par un jeune homme qui me demande de faire un selfie, juste un selfie. Il dit qu’il est mon «plus grand fan» et adore mes vidéos. Cela me fait sourire, car on me le répète souvent avec beaucoup d’insistance, mais alors qui est vraiment “le plus grand” ? Le mystère reste entier. C’est pour rire, bien sûr.
Le jeune homme est aussi assez coquin comme je vais vite m’en apercevoir. Je lui dis que je veux bien faire une photo avec lui, mais plutôt dans un endroit éclairé. Pour ceux qui ne connaissent pas les coursives du Cap d’Agde, il s’agit de longs balcons devant les appartements de Port Nature. Ces balcons font une centaine de mètres de long sur plusieurs étages. En été il s’y déroule des apéros spontanés, des fêtes animées, souvent plus encore. C’est the place to be en pleine saison.
On va dans le couloir éclairé qui passe sous les appartements et mène aux parkings. Je pose, je rigole. Je lui propose une photo un peu plus osée, ce qui le fait monter encore plus en chaleur. L’arrivée soudaine d’un deuxième garçon, attiré par le bruit, n’arrange rien.
Mon plus grand fan insiste un peu. Je rigole en lui disant qu’il y a trop de lumière pour continuer ici. Pas de problème, il connaît un endroit plus discret juste à côté des villas en bas des coursives. Sa manière de le dire me fait sourire, et sur un coup de tête je lui réponds «Allez soyons fous, montre-moi cet endroit». On invite le voyeur n°2 à nous suivre.
Son fameux endroit discret est en réalité la terrasse sombre d’une petite villa inoccupée. Dès que nous nous installons, une troisième personne arrive. Le voyeur que je connais déjà et qui a assisté au shibari.
Je ne réfléchis pas longtemps et je m’amuse en savourant ce moment particulier. Je suce les inconnus à tour de rôle, je me fais baiser. C’est une vraie pluralité improvisée d’une bonne quinzaine de minutes peut-être. Le jeune homme qui s’est approché dans les coursives jouit rapidement sur ma langue et part ensuite, discrètement comme il est apparu. Le voyeur plus âgé profite de se faire sucer et me baiser, avant de repartir. Il reste celui qui m’a approché en premier et qui veut profiter un maximum de l’occasion. Je suis fatiguée de mon après-midi et de ma soirée, je lui demande donc de jouir. Il se fait sucer, me touche, et se branle pour m’offrir une grosse dose de sperme sur ma langue gourmande.
Quel finale explosif de cette soirée de dingue. Je me recoiffe, je me rhabille, et je pars ni vu ni connu. Une chose est sûr, cette nuit je vais bien dormir…