SOS Adeline: Je suis un homme et j’ai couché avec un autre homme. Dois-je redéfinir ma sexualité ?

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Avec mes 27 ans d’expérience dans la sexualité et le libertinage, je suis là pour t’aider à y voir plus clair — sans tabou, et toujours dans la discrétion.
Tu as une question ? Un doute ? Une envie d’en parler ? Écris-moi à ask@sosadeline.com. Je me ferai un plaisir de te répondre avec bienveillance, honnêteté… et un brin de piquant, comme toujours.

C’est une question courte, posée sans détour, mais qui ouvre tout un monde: ‘Je suis un homme de 40 ans et je viens d’avoir ma première relation avec un autre homme. Je me pose maintenant des questions sur ma sexualité‘.

Si tu lis cet article, c’est peut-être que tu es dans une situation proche. Peut-être que tu viens de vivre quelque chose d’inattendu, de déroutant, d’excitant… ou tout ça à la fois. Et maintenant, les questions arrivent.

Est-ce que ça fait de moi un homme gay ? Est-ce que je suis bisexuel ? Ou bien était-ce juste une expérience ?

L'ORIENTATION SEXUELLE, C'EST PAS UNE ÉTIQUETTE À COLLER UNE FOIS POUR TOUTES

On a longtemps vécu dans une société où tout devait rentrer dans des cases bien rangées. Hétéro ou homo. Femme ou homme. Une seule vie, une seule trajectoire, mais aujourd’hui, on sait que la réalité est beaucoup plus nuancée, et que c’est tant mieux.

L’orientation sexuelle, ce n’est pas une identité figée qu’on découvre un matin en se brossant les dents. C’est un chemin, un ressenti, quelque chose qui évolue avec le temps, les expériences, les rencontres. Tu n’as pas besoin de trouver une étiquette tout de suite, ou jamais d’ailleurs.

Ce que tu viens de vivre, c’est peut-être une première fois, une curiosité, un moment unique ou peut-être que c’est le début d’une nouvelle façon de vivre ton désir. Dans les deux cas, tu n’as pas à te justifier.

DÉSIR, ATTIRANCE, IDENTITÉ: NE PAS TOUT CONFONDRE

Il est important de faire la différence entre:

  • Le désir sexuel (ce qui t’attire dans un moment donné)
  • L’orientation sexuelle (vers qui tu te sens globalement attiré(e)
  • L’identité de genre (comment tu te définis en tant que personne: homme, femme, ni l’un ni l’autre…)

Tu peux être un homme cisgenre hétéro qui a eu une relation avec un autre homme, sans pour autant te sentir homosexuel. Tu peux être bisexuel sans le savoir depuis toujours. Tu peux ne pas avoir envie de te définir du tout.

L’important, c’est ce que tu ressens maintenant, et comment tu veux vivre ce désir (ou pas) à l’avenir.

QUELQUES REPÈRES, SI TU EN CHERCHES

Quand on vit une expérience qui nous trouble ou nous surprend, on cherche parfois à y mettre des mots. Non pas pour se coller une étiquette, mais pour mieux comprendre ce qu’on ressent, et éventuellement pour en parler aux autres. Les termes liés à l’orientation sexuelle sont nombreux, parfois flous, souvent personnels. Ils ne sont pas là pour t’enfermer, mais pour t’aider à trouver, si tu le veux, une forme de repère ou d’appartenance.

Voici quelques-unes des principales orientations sexuelles connues aujourd’hui:

  • Hétérosexuel(le): attiré(e) sexuellement par des personnes du sexe opposé.
  • Homosexuel(le): attiré(e) sexuellement par des personnes du même sexe (on dit aussi gay pour les hommes, lesbienne pour les femmes).
  • Bisexuel(le): attiré·e par les deux sexes, pas forcément de manière égale ou simultanée.
  • Pansexuel(le): attiré(e) par une personne, indépendamment de son sexe ou de son genre (homme, femme, non-binaire, agenre…). Le genre n’est tout simplement pas un critère dans l’attirance.
  • Androsexuel(le): attiré(e) par des personnes exprimant de la masculinité, quel que soit leur genre ou leur sexe.
  • Gynesexuel(le): attiré(e) par des personnes exprimant de la féminité, quel que soit leur genre ou leur sexe.
  • Androgynosexuel(le): attiré(e) par des personnes aux traits androgynes, mêlant à la fois des caractéristiques masculines et féminines.
  • Autosexuel(le): attiré(e) principalement par soi-même. Cela peut inclure le fait de se stimuler soi-même ou de ressentir du désir pour sa propre image.
  • Sapiosexuel(le) : attiré(e) par l’intelligence. Ce n’est pas forcément le physique ou le genre qui séduit en premier, mais la capacité intellectuelle, la curiosité, la vivacité d’esprit.
  • Demisexuel(le): attiré(e) sexuellement uniquement quand un lien émotionnel fort s’est créé avec quelqu’un. Le désir n’apparaît pas sans connexion affective préalable.
  • Asexuel(le): personne qui ne ressent pas (ou très peu) d’attirance sexuelle pour d’autres personnes. Cela n’empêche pas d’avoir une vie affective ou romantique.

Tu remarqueras peut-être que certaines de ces définitions ne parlent pas uniquement du sexe ou du genre, mais aussi de ce qui t’attire chez l’autre: le corps, le lien, le style, l’énergie, l’intellect, l’émotion…

C’est normal. Le désir est complexe, et ce qu’on ressent ne rentre pas toujours dans des cases fixes. Ces mots ne sont là que si tu ressens le besoin de les utiliser. Rien ne t’oblige à choisir une ‘case’ ou à t’y enfermer pour toujours.

Le plus important, c’est ce que toi tu ressens, et comment tu souhaites le vivre, avec honnêteté et liberté.

JE SUIS LIBRE D'ÊTRE QUI JE VEUX

Certaines personnes trouvent du réconfort dans ces catégories, ces mots, ces définitions. Ça peut rassurer, donner le sentiment de ne pas être seul(e), de faire partie d’un groupe, d’une communauté. Se dire ‘je suis bisexuel’, ‘je suis demisexuel’, ‘je suis pan’, c’est parfois poser une brique dans la construction de son identité, ou mettre un mot sur un ressenti vécu depuis longtemps. Mais tout le monde n’en a pas besoin.

Tu as le droit de te reconnaître dans une ou plusieurs de ces orientations, et tu as aussi le droit de ne pas te reconnaître dans aucune. Tu peux aimer les femmes toute ta vie, puis avoir une seule expérience avec un homme qui te bouleverse, sans pour autant vouloir redéfinir toute ton histoire. Tu peux être attiré(e) par une personne précisément, sans que son genre ait la moindre importance pour toi. Tu peux aussi préférer ne pas te poser de questions du tout, juste vivre ce qui vient, comme ça vient.

Il n’y a aucune obligation de te définir, ni maintenant, ni plus tard. Aucune règle à suivre. Et surtout, aucune ‘bonne réponse’ à donner, que ce soit à toi-même, à un psy, à un partenaire ou à la société. Ce que tu vis aujourd’hui peut être une étape, un tournant, une exception, ou un début. Tu n’as pas à décider tout de suite de ce que ça signifie. Peut-être que tu le sauras un jour, ou peut-être que tu ne le sauras jamais vraiment, et c’est très bien comme ça.

Ce qui compte, c’est que tu sois à l’écoute de toi, de ton désir, de ton confort, de ta curiosité, de tes limites. En fait, ici, on souligne avant tout l’importance de la liberté d’auto-désignation, et de choisir (ou non) les mots avec lesquels tu veux te présenter, et surtout ne laisser personne d’autre les choisir pour toi. Comme le dit si joliment la chanson, chacun fait ce qui lui plait.

ET SI JE N'EN PARLE À PERSONNE ?

Tu peux aussi ne rien dire, ne pas chercher à tout analyser, ne pas vouloir en parler ni maintenant, ni plus tard, et ce choix est aussi valable que tous les autres. Parfois, ce qu’on vit est intime, fragile, encore flou dans notre esprit, et on a besoin de garder ça pour soi, pour le digérer, le comprendre à sa façon. Peut-être que tu n’as pas envie d’en discuter avec des amis, un thérapeute, ou même ton ou ta partenaire, peut-être que c’est juste ton moment à toi seul, sans regard extérieur.

Tu peux aussi choisir à qui tu en parles, et comment tu le formules. Ce n’est pas à toi de tout justifier, ni à eux de tout comprendre. La sexualité, le désir, les émotions, tout ça ne suit pas une ligne droite, ni un calendrier, et on a le droit de prendre le temps. Parfois, on vit quelque chose de fort, et on ne met des mots dessus que des mois, voire des années plus tard.

Alors oui, tu peux garder ça pour toi ou le raconter un jour, si tu en ressens le besoin, mais surtout tu n’as aucune obligation d’expliquer, d’avouer ou de t’étiqueter.

EN RÉSUMÉ

Tu es libre, libre d’explorer, d’aimer, de douter, de recommencer ou de ne rien décider du tout. Une seule expérience ne t’oblige à rien, et ce n’est pas parce que tu as eu une relation homosexuelle que tu dois te définir comme homo, bi, pan… ou quoi que ce soit d’autre. Ce n’est pas parce que c’est nouveau que c’est moins vrai.

Le désir ne rentre pas toujours dans une case, ni dans une explication, mais il mérite d’être écouté, accueilli, respecté sans honte, sans pression, et sans justification.

Et surtout, n’oublie jamais ceci, tu n’as rien à prouver à personne.

1 Comment

  • Régis , 01/08/2025 @ 16h27

    Punaise,je savais pas qu’il y avait autant de profils a ce sujet..ettttt bennnn..
    Moi je suis culinosex..rare comme profil..je te jure!!!personne qui fait l’amour avec casseroles,cuisinières(gaz ou électriques),qui dort avec des cuillères(en bois surtout!!!!)..🤣🤣🤣🤘🤘..
    Regis…(j’arrive plus a ecrire le reste..)

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