SOS ADELINE: Cracher ou ne pas cracher, telle est la question

J’aime le hard. Ce n’est un secret pour personne, et je ne m’en cache jamais. Dans mes récits comme dans mes rencontres, je le dis clairement: j’aime les jeux de domination, les mots crus, les gestes forts. Qu’on me tire les cheveux, qu’on m’empoigne, qu’on me claque, qu’on me tienne par la gorge ou qu’on me crache dessus… Oui, j’adore ça MAIS à condition que ce soit bien fait !
Le hard n’est pas une simple démonstration de brutalité ou une série de gestes copiés-collés d’un porno mal compris. Non. C’est un langage, un jeu, un art, et malheureusement beaucoup de personnes confondent ‘dominer’ avec ‘improviser’, ou pire ‘dominer’ avec ‘compenser’.
LE FAUX DOMINATEUR
Il m’est arrivé plus d’une fois de voir des mecs se jeter dans un délire de domination alors qu’ils ne tenaient même pas leur érection. Comme si cracher, taper, tirer fort, c’était une manière de cacher leur malaise ou leur perte de contrôle. Désolée, mais cracher sur quelqu’un ne fait pas de toi un hardeur, encore moins un bon amant.
Dominer, c’est être pleinement présent. C’est avoir conscience de son corps, de ses gestes, de ce que l’autre ressent. C’est être dans le moment, dans le regard, dans la tension. C’est quand tout est aligné – corps, désir, énergie – que les gestes prennent leur puissance. Sinon, c’est juste de la mise en scène mal jouée.
Un bon dominateur sait attendre. Il n’impose pas le geste parce que c’est ‘hard’, il le place quand c’est juste, quand ça fait sens. Cracher, par exemple, peut être incroyablement excitant MAIS seulement si l’ambiance l’autorise, si le corps en face est réceptif, si la tension sexuelle a été construite. Et ça, peu de gens le comprennent.

LE CRACHAGE À LA CHAÎNE: L’OVERDOSE
Ces derniers temps, dans mes gangbangs, je remarque une tendance (très) désagréable: le crachage systématique. Un peu comme une mode. Un mec crache, les autres suivent, et en quelques minutes, je me retrouve à recevoir plus de salive que de caresses ou de baise.
Soyons clairs: oui, ça peut être excitant. J’aime qu’un mec prenne le dessus, me regarde dans les yeux et me crache dessus comme une affirmation de son pouvoir. Quand c’est bien amené, ça me donne des frissons. Mais quand ça devient mécanique, automatique, déconnecté du moment, ça perd tout son sens et tout son charme.
Et je ne parle même pas du goût du crachat entre le kebab de midi ou de la bière tiède, ce n’est pas exactement l’arôme de la domination.
LE VRAI POUVOIR, C’EST LA MAÎTRISE
Ce que je veux dire, c’est que la domination ne se prouve pas par un geste isolé. Elle se prouve par l’ensemble : la capacité à créer du désir, à entretenir la tension, à mener le jeu sans le forcer. Et ça demande du doigté. De l’écoute. De la confiance. Bref, des qualités qu’on ne trouve pas dans un simple crachat.
Alors messieurs, si vous avez envie de me dominer, commencez par être à la hauteur. Soyez solides, concentrés, sûrs de vous. Faites monter le désir, installez l’ambiance, regardez-moi, ressentez-moi. Et ensuite, seulement ensuite, quand le feu est là, quand tout est en place, vous aurez peut-être mérité ce geste fort.
Mais si vous vous cachez derrière un geste parce que vous ne savez plus quoi faire d’autre, gardez votre salive et concentrez-vous sur le reste.
BONUS: LES CHEVEUX, OU SOMMENT ME FAIRE GRINCER DES DENTS
Et pendant qu’on y est, un petit mot sur une autre pratique adorée des apprentis dominateurs: tirer les cheveux.
Encore une fois, c’est un geste que j’aime QUAND il est bien fait. Un tirage bien placé, ferme mais contrôlé, peut me faire chavirer. Mais ce que je vis souvent, c’est tout sauf ça. C’est plutôt: arrachement sauvage façon chien qui s’attaque à un jouet. Résultat : je perds une touffe de cheveux à chaque soirée, et vu mon âge, ce n’est pas ce qui repousse le plus vite…
Ce geste, aussi simple semble-t-il, demande de la finesse. Attraper, pas arracher. Tirer pour faire vibrer, pas pour blesser. Encore une fois, il faut sentir, observer, écouter. Ce n’est pas juste une question de force, mais de précision.
EN RÉSUMÉ ?
Dominer, ce n’est pas faire mal. Ce n’est pas marquer des points à coups de gestes spectaculaires. C’est être à l’écoute du moment, du corps, du regard. C’est construire un lien de tension érotique, le faire monter, et seulement quand on sent que l’autre est prêt, lâcher les gestes les plus puissants.
Alors la prochaine fois que tu as envie de cracher, de gifler ou de tirer les cheveux, pose-toi une seule question: est-ce que je le fais parce que je sens que c’est le bon moment… ou parce que je ne sais plus quoi faire d’autre ?
Parce que dans le doute, le silence, une main bien placée, ou un regard intense auront bien plus d’effet qu’un geste raté.
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