Mon mari n’arrive pas à déconnecter de son travail, même en vacances
Avec mes 27 ans d’expérience dans la sexualité et le libertinage, je suis là pour t’aider à y voir plus clair — sans tabou, et toujours dans la discrétion.
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Bonjour Adeline, Je suis partie en vacances avec mon mari, mais il n’arrive pas à se déconnecter de son travail. Même à la plage, il regarde ses mails et répond à ses collègues. Ça crée des tensions, j’ai l’impression qu’il n’est jamais vraiment là. Comment faire pour qu’il lâche enfin prise ?
Partir en vacances, c’est censé être un moment pour se retrouver, respirer, rompre avec le quotidien. Mais quand l’un des deux continue de travailler, répondre à ses mails, décrocher au téléphone, vérifier les dossiers, l’ambiance peut vite se tendre.
De plus en plus de couples se retrouvent dans cette situation, où un des deux n’arrive plus à décrocher.
Les smartphones, les ordinateurs portables, les notifications permanentes, tout cela brouille la frontière entre le pro et le perso, et au lieu de profiter du moment présent, certains restent mentalement ‘au bureau’.
Il y a ceux qui partent avec la meilleure intention du monde, mais qui glissent quand même leur ordinateur dans la valise ‘au cas où’. Ils se disent qu’ils ne feront ‘que quelques mails le matin’ avant le petit-déjeuner, ou le soir, une fois la journée finie. Mais souvent, ces moments ‘rapides’ s’étirent, et le partenaire finit par passer ses vacances à attendre.
Cette difficulté à se déconnecter n’est pas forcément due à une addiction au travail, mais parfois à un vrai sens des responsabilités. Certaines personnes ont du mal à lâcher prise parce qu’elles ont peur d’être débordées au retour, ou qu’elles aiment profondément ce qu’elles font. D’autres, tout simplement, n’arrivent plus à dissocier le repos du rendement, tant qu’elles sont “utiles”, elles se sentent bien.
De l’autre côté, il y a celui ou celle qui observe, frustré(e), que les vacances se transforment en bureau délocalisé. Au début, on patiente: ‘il finit un mail et on y va’. Puis on comprend qu’il ne s’arrêtera pas. Les promenades, les repas, les moments à deux sont repoussés, interrompus ou écourtés.
Cette situation peut devenir source de solitude ou de ressentiment. On ne partage plus vraiment le même temps, et même si l’autre ‘ne fait que bosser une heure’, c’est souvent une heure volée à la légèreté du moment.
Certains finissent par s’y résigner, d’autres explosent. Dans tous les cas, cela abîme la qualité des vacances, et parfois celle du lien amoureux.
Les vacances supposent une chose que beaucoup redoutent, le vide. Quand on retire le rythme, la productivité, les mails, on se retrouve face à soi-même, à son couple, à ses émotions, et cela peut être inconfortable, surtout si le travail a longtemps servi d’équilibre ou de refuge.
La culture du ‘toujours plus’ y joue aussi pour beaucoup, comme être disponible à toute heure est devenu la norme. Or, dans un couple, ce mode de fonctionnement crée un déséquilibre entre celui qui ‘est là’ et celui qui ‘n’y est jamais complètement’.
Quand les mots ne suffisent plus à faire lâcher le téléphone, il faut parfois réveiller les sens. Propose-lui une soirée sans écran, une balade au clair de lune, un massage improvisé à deux. La sensualité, quand elle est douce et complice, remet le corps au centre et aide à se recentrer sur le présent.
L’idée n’est pas d’utiliser la sexualité comme une arme, mais comme une reconnexion. Faire l’amour, se toucher, s’embrasser sans se presser, c’est aussi une façon de dire: ‘on est là, ensemble, maintenant’. Le plaisir partagé agit comme une parenthèse qui efface le bruit du monde, et parfois c’est tout ce qu’il faut pour faire tomber la tension… et le téléphone.
Couper du travail, c’est aussi une façon de prendre soin de son couple. Les vacances ne servent pas seulement à ‘récupérer’ physiquement, mais à retrouver une présence réelle à soi et à l’autre.
Si la déconnexion ne vient pas toute seule, il reste toujours un remède simple, efficace et gratuit, le plaisir partagé. Le plus beau des voyages, finalement, c’est celui où l’on arrive à poser son téléphone pour se retrouver, peau contre peau.
L’essentiel, c’est que le plaisir reste choisi, et non subi.
