Il y a des jours où l’envie prend sans prévenir. Pas une envie douce ou tranquille, mais une faim brute, une brûlure au ventre. Ce soir, je ne veux pas réfléchir. Je veux m’amuser, me perdre, être prise sans détour. Je veux être traversée par une force qui ne me demande rien, sinon de céder.
Quand cette idée me traverse, un nom s’impose aussitôt. Celui d’un coach sportif black que j’ai déjà vu trois fois. À chaque rencontre, il m’a laissée tremblante, épuisée, souriante. Son corps est une sculpture, mais pas seulement une beauté figée, une puissance animale, vivante, une énergie brute. Sa peau sombre respire la chaleur et son humour me fait rire autant que ses gestes me font jouir. Ajoute à ça qu’il habite à une demi-heure de chez moi, la tentation parfaite pour un mardi soir sans programme.
Je lui écris, simple, directe. Pour mon plus grand bonheur, il répond presque immédiatement. Il est libre, et il en a envie. Rendez-vous à 21 heures. Ce chiffre devient un repère autour duquel ma soirée se construit. Je regarde l’horloge toutes les cinq minutes. C’est la quatrième fois que je vais le voir. Je suis plus détendue que lors de la première, mais il reste ce petit tourbillon dans mon ventre, mélange d’excitation et de trac. J’aime ce mélange. S’il disparaissait, ce serait peut-être que je n’attends plus rien.
Je prépare mon corps comme un rituel. La douche, d’abord. L’eau chaude sur ma peau, longue, insistante. J’imagine déjà ses mains qui remplaceront le jet. Je me rase, je m’épile, je m’enduis d’huile légère pour que ma peau soit douce partout. J’enfile mes dessous rouges. Je souris devant le miroir, rouges comme son divan. Je sais déjà que j’en ferai la blague. Ce n’est pas vrai, mais peu importe. Ça fera son effet. Je laisse mes cheveux libres, je maquille mes yeux pour qu’ils brillent dans la pénombre. Deux gouttes de parfum, boisé, enveloppant, qui me colle à la peau. Je veux que chaque respiration de lui soit une invitation.
Sur la route, la nuit s’installe. Les lampadaires ponctuent mon trajet, les phares des voitures croisées éblouissent un instant, puis disparaissent. Mes mains tiennent le volant, mais ma tête est déjà ailleurs. Je pense à son torse, à ses bras, à son rire. À la manière dont il m’attrape toujours sans prévenir, comme si j’étais un poids plume dans ses mains. Mon ventre se contracte rien qu’à y penser. Je m’imagine déjà contre lui, sous lui, autour de lui. Je mords ma lèvre, impatiente.
Quand j’arrive, il est là. Il m’ouvre, torse tendu sous un simple t-shirt, sourire large. Ses bras m’entourent aussitôt. La chaleur de son corps est un choc après la fraîcheur de la nuit. Nous rions déjà. Je lance ma phrase: ‘mes dessous rouges sont assortis à ton divan‘. Il rit fort, me croit. Le ton est donné, léger, complice, mais prêt à basculer.
Et ça bascule vite. Ses mains descendent sur mes hanches, puis sur mes fesses. Elles pressent, explorent. Il me pousse doucement vers son divan rouge, m’y assoit, puis m’allonge. Ses doigts s’écartent, glissent, me découvrent. Mon souffle se brise. Sa bouche descend aussitôt. Sa langue trouve ma peau, ma chatte, mon clitoris, puis plus bas encore. Elle glisse, elle lèche, elle explore mon cul avec la même ardeur. Je gémis, incapable de retenir le son. Ses doigts s’ajoutent, un en moi, un ailleurs. Ma chatte et mon cul stimulés ensemble, en rythme. Mes jambes tremblent, ma tête roule en arrière. Je suis déjà au bord.
Je bascule. Je me mets à genoux devant lui. Sa queue est énorme, dure, magnifique. Je la prends, d’abord dans mes mains, puis dans ma bouche. Elle m’occupe, m’envahit. Il pose sa main sur ma nuque, m’attire plus près, plus fort. Elle glisse jusqu’au fond, m’étouffe presque. Je bave, je reprends ma respiration entre deux gorgées. Je me sens chienne, offerte, utilisée, et cette position m’excite au-delà des mots.
Puis il me relève brusquement. Ses mains me retournent, me plient en avant. Sa force est brute, totale. Je sens son torse contre mon dos, son souffle chaud à mon oreille. Sa queue me trouve, s’enfonce d’un coup. Mon corps s’ouvre sous lui. Je crie, je mords ma lèvre pour ne pas alerter les voisins. Il me soulève presque du sol à chaque coup. Je m’agrippe au divan pour ne pas tomber. Ses poussées me traversent comme des éclairs.
Il ne s’arrête pas. Il me prend debout, me plaque, puis m’attire sur le matelas. À quatre pattes, je tremble, incapable de tenir. Il me renverse, m’écrase, me presse. Je ne suis plus qu’un jouet, une poupée entre ses mains. Sa sueur coule, chaude, se mélange à la mienne. Nos peaux glissent, brûlent. L’odeur de son corps, de sa force, m’envahit.
Je perds toute notion du temps. Je ne sais plus si c’est ma chatte ou mon cul qu’il prend. Je sais seulement que je le sens partout. Ses doigts, sa queue, sa force. Mon corps devient un réceptacle, traversé, vidé, rempli, encore et encore. Mes gémissements se mêlent à ses grognements. Le monde se réduit à cette pièce, ce divan, cette chaleur.
Et puis c’est l’inattendu, un jet incontrôlable, un squirt qui me surprend autant que lui mais il continue, il me provoque, il insiste. Un, deux, trois fois, je gicle. Je le supplie d’arrêter, mais mes mots se perdent dans mes cris. Je crie de plaisir, je crie de trop, mais il n’arrête pas. Il me pousse plus loin que je n’ai jamais été. Mon corps se brise et se reconstruit dans chaque orgasme. Je tremble, je pleure presque, je me perds.
Il me ramène à genoux, d’une poigne ferme. Sa queue est gonflée, prête. Je l’ouvre une dernière fois avec ma bouche. Elle pulse, elle bat contre ma langue. Il jouit d’un coup, fort, intense. Le sperme m’inonde, chaud, épais. Je l’avale, je souris, les yeux levés vers lui.
Et puis, comme toujours, l’orage s’apaise. Le silence revient, chargé de nos souffles. Nous rions, essoufflés, heureux. Nous plaisantons encore sur mes dessous rouges, sur sa force. Nos corps sont lourds, collés, mais nos esprits légers.
Je rentre tard. Les jambes encore tremblantes, la peau imprégnée de son odeur, la tête légère. Je sais que demain, au détour d’une pensée, un sourire me viendra, celui qu’on garde pour soi, complice de sa propre folie.
Ce soir, j’ai eu exactement ce que je voulais, une parenthèse brute, animale, sans calcul. Une brûlure qui laisse des traces invisibles. Un mardi soir sous tension.
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