À qui parler de sa sexualité ?

Screenshot

Avec mes 27 ans d’expérience dans la sexualité et le libertinage, je suis là pour t’aider à y voir plus clair — sans tabou, et toujours dans la discrétion.
Tu as une question ? Un doute ? Une envie d’en parler ? Écris-moi à ask@sosadeline.com. Je me ferai un plaisir de te répondre avec bienveillance, honnêteté… et un brin de piquant, comme toujours.

Parler de sexualité n’est pas toujours facile. On hésite, on rougit, on a peur d’être jugé, et pourtant c’est une partie tout à fait normale de la vie, aussi naturelle que manger, dormir ou rire. Notre rapport au plaisir, à notre corps ou à celui de l’autre fait partie de notre équilibre. En parler, c’est déjà prendre soin de soi.

Beaucoup de personnes se taisent, par pudeur, par peur d’en dire trop ou parce qu’elles croient que ce qu’elles ressentent n’est ‘pas normal’. Pourtant, il n’y a rien d’anormal dans le fait d’avoir des questions, des doutes, ou des envies différentes.

La sexualité évolue avec le temps, les périodes de vie, les émotions. Il est donc normal qu’elle soulève des interrogations. Ce qui pèse, ce n’est pas le sujet en lui-même, mais le silence qu’on lui impose. À force de ne pas en parler, on finit par se couper de son propre ressenti, par se persuader qu’il faut ‘faire avec’ ou ‘ne pas déranger’.

C’est souvent là que les difficultés commencent. Quand la gêne prend la place du dialogue. Parler de sexualité, ce n’est pas une faiblesse. C’est une façon de mieux se comprendre, de garder le lien avec soi et avec l’autre, et de ne pas laisser le non-dit s’installer.

QUAND LA TÊTE PREND LE DESSUS SUR LA TÊTE

Le désir n’est pas une machine. Il dépend aussi de ce qu’on vit au quotidien. Quand on a trop de choses à penser comme le travail, la famille, les factures, l’organisation, le cerveau tourne à plein régime. On appelle ça la charge mentale.

Ce trop-plein consomme nos réserves d’énergie, celles qui dépendent de la sérotonine et de la dopamine, les deux ‘carburants’ du cerveau. Et quand il n’y en a plus, le cerveau choisit de se mettre au repos. Dans ces moments-là, on n’a plus envie de rien, ni de faire l’amour, ni de sortir, ni même d’aller au restaurant. Ce n’est pas un manque d’amour, juste un besoin de récupération.

MIEUX VAUT PARLER AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD

Dans la plupart des couples, le ou la partenaire reste bienveillant(e) et essaie de comprendre, mais parfois on laisse traîner les choses trop longtemps. Beaucoup de personnes consultent quand la situation devient urgente: ‘Il faut régler ce problème très vite, sinon il ou elle va me quitter‘.

Souvent on découvre que la gêne ou la fatigue durent depuis des mois. Le silence s’est installé, les malentendus aussi, alors qu’en réalité, parler plus tôt, même simplement, aurait évité bien des tensions.

PARLER COMME ON FERAIT UNE LISTE DE COURSES

La sexualité devrait pouvoir se dire simplement, comme n’importe quel autre sujet. Ce n’est pas un domaine à part, ni un secret honteux. On peut en parler comme on parle de fatigue, de projets, ou de ce qu’on va cuisiner le soir. Plus on s’habitue à le faire avec naturel, plus cela devient facile dans l’intimité. Le simple fait de mettre des mots apaise, rapproche, et désamorce les malentendus.

Beaucoup de couples n’osent pas aborder ces sujets par peur de blesser, de vexer ou de ‘mal dire’, mais le risque n’est pas dans les mots il est dans le silence. Ce silence-là finit par creuser un fossé entre deux personnes qui s’aiment. On pense éviter un conflit, mais en réalité, on empêche la compréhension.

Parler de ce qu’on aime, de ce qui nous bloque, de ce qu’on aimerait essayer, c’est avant tout une preuve de confiance. C’est dire à l’autre: ‘Je te fais assez confiance pour me montrer tel·le que je suis‘, et cela ne veut pas dire tout raconter dans le détail, ni transformer chaque dîner en débat intime. C’est juste oser échanger sans gêne, avec simplicité et respect.

La communication n’est pas là pour tout dévoiler, mais pour ouvrir un espace où chacun peut se sentir entendu. Ce sont souvent ces petits moments de parole qui permettent d’éviter que les non-dits deviennent des tensions, ou que le désir s’éteigne sans qu’on sache pourquoi.

À QUI SE CONFIER ?

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise personne, tant qu’on se sent écouté(e) et respecté(e).

  • Parfois c’est un(e) ami(e) proche, quelqu’un avec qui on peut tout dire sans être jugé(e).
  • Parfois, c’est un(e) professionnel/le (sexologue, psychologue, thérapeute), qui aide à comprendre ce qui bloque.
  • Et d’autres fois, c’est plus facile d’écrire anonymement, dans un espace comme SOS Adeline pour oser faire le premier pas.

EN RÉSUMÉ

Ne pas avoir honte, c’est la première étape. Quand le cerveau est épuisé par la charge mentale, il met le désir en pause. Ce n’est pas grave. C’est un signal qu’il faut souffler, mais il ne faut pas attendre que le silence s’installe. Parler de sexualité tôt, simplement, sans gêne, c’est entretenir la confiance et garder la complicité vivante.

La sexualité, ce n’est pas un sujet à part. C’est une part de la vie, qui a juste besoin d’attention, d’écoute et de bienveillance.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mes derniers articles

error: Le contenu est protégé !!